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Une autre Europe : en-a-t-on seulement besoin ?
23/09/2010 14:07
Le point sur le constat ne portait pas trop à débat. Il est assez largement partagé par les alternatifs. Mais il y a une question plus délicate : celle de l’utilité de l’Europe. Certains commencent à douter de l’idée d’Europe même, qu’ils remettent totalement en question.
Le mythe de l’impuissance des nations
C’est une des réussites de l’entreprise de démolition des Etats-nations que d’avoir fait passer le message que le monde était désormais trop vaste pour nos petites nations. Beaucoup de nos compatriotes ont fini par accepter cette théorie qui conduit inéluctablement au besoin d’Europe pour pouvoir agir sur notre destin. Pourtant, comme le soutient Frédéric Lordon « en appeler au gouvernement mondial est le plus sûr moyen d’avoir la paix –entendre – pas de gouvernement du tout ».
On le voit de plus en plus, ce n’est pas le transfert du pouvoir vers de grands ensembles supranationaux qui permet une quelconque prise des citoyens sur leur vie. Au contraire, ce transfert organise leur absence d’influence sur le cours des choses. En réalité, les Etats-nations restent clairement le meilleur moyen pour les peuples d’agir sur leur destin, mais à la condition fondamentale de garder des frontières, qui leur permettent alors de garder une autonomie politique.
Par exemple, lors de la crise asiatique des années 90, la Malaisie a choisi de restaurer un contrôle des mouvements de capitaux contre l’avis du FMI. Cela lui a permis d’éviter la potion amère imposée par le Fonds aux autres pays et d’éviter un désastre économique, tout comme la Chine qui n’avait pas (et n’a toujours pas) levé toutes les restrictions aux mouvements de capitaux. Enfin, la Corée du Sud maintient des barrières assurant que 95% des voitures vendues sont produites localement.
Les cas de la Malaisie et de la Corée du Sud sont intéressants car il s’agit de pays nettement moins riches que la France, ce qui montre qu’il est parfaitement possible, encore aujourd’hui, y compris pour des pays bien intégrés dans l’économie mondiale, de mener des politiques autonomes. Mais cela est rendu possible par l’existence de frontières car il est évident qu’en abandonnant tout frontière (commerciale, humaine ou financière), alors l’Etat perd une grande partie de sa capacité d’action.
L’apport de l’Europe
Mais malgré tout, l’Europe peut apporter quelque chose à la France. En effet, plusieurs centaines de millions d’habitants pèseront toujours un peu plus que soixante-cinq, à la condition bien sûr que le grand ensemble aille dans la même direction et repose sur une véritable légitimité. Aujourd’hui, s’il serait possible d’introduire une taxe Tobin en France en restreignant les mouvements de capitaux à nos frontières du fait du montant élevé de l’épargne des Français, la finance européenne s’en remettrait.
En revanche, si la France arrivait à monter une Zone Européenne Financière avec l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, alors, c’est bien la face de la finance européenne et possiblement mondiale qui serait transformée. Bien sûr, cela ne se fera jamais avec la construction européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui, mais l’échelle européenne apporte une possibilité d’action supplémentaire. De même, si nous voulions créer un successeur au Concorde, l’hexagone serait peut-être un peu limité.
D’un point de vue commercial, la France peut, seule, introduire de nombreux éléments protectionnistes à travers la fiscalité (TVA sociale, taxe verte…). D’un point de vue monétaire, en reprenant notre autonomie, nous pourrions également recourir à la monétisation et mener une politique conforme à nos intérêts. Mais, là encore, la coordination européenne (dans une forme radicalement différente, j’y reviendrai demain) nous permettrait sans doute d’aller plus loin.
En effet, on peut imaginer qu’il ne serait possible qu’à l’échelle du continent de revenir à des parités fixes par rapport aux grandes monnaies internationales alors que la France seule aurait du mal à le faire pour le franc. L’Europe est aussi le bon échelon pour mettre fin au privilège du dollar. De même, la mise en place d’un protectionnisme régional prenant en compte les différences salariales, si elle n’est pas impossible à l’échelle nationale, serait sans doute plus facile à une échelle continentale.
Bref, si je crois qu’aujourd’hui, pour peu que la France rétablisse ses frontières, notre pays a encore une immense capacité d’action sur son destin, je pense que l’échelle européenne peut encore nous apporter une possibilité d’action supplémentaire et qu’en cela, nous avons besoin de l’Europe.
Je reviendrai demain sur l’architecture institutionnelle de cette nouvelle Europe.
Laurent Pinsolle
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Une autre Europe : en-a-t-on seulement besoin ?
23/09/2010 14:07
Le point sur le constat ne portait pas trop à débat. Il est assez largement partagé par les alternatifs. Mais il y a une question plus délicate : celle de l’utilité de l’Europe. Certains commencent à douter de l’idée d’Europe même, qu’ils remettent totalement en question.
Le mythe de l’impuissance des nations
C’est une des réussites de l’entreprise de démolition des Etats-nations que d’avoir fait passer le message que le monde était désormais trop vaste pour nos petites nations. Beaucoup de nos compatriotes ont fini par accepter cette théorie qui conduit inéluctablement au besoin d’Europe pour pouvoir agir sur notre destin. Pourtant, comme le soutient Frédéric Lordon « en appeler au gouvernement mondial est le plus sûr moyen d’avoir la paix –entendre – pas de gouvernement du tout ».
On le voit de plus en plus, ce n’est pas le transfert du pouvoir vers de grands ensembles supranationaux qui permet une quelconque prise des citoyens sur leur vie. Au contraire, ce transfert organise leur absence d’influence sur le cours des choses. En réalité, les Etats-nations restent clairement le meilleur moyen pour les peuples d’agir sur leur destin, mais à la condition fondamentale de garder des frontières, qui leur permettent alors de garder une autonomie politique.
Par exemple, lors de la crise asiatique des années 90, la Malaisie a choisi de restaurer un contrôle des mouvements de capitaux contre l’avis du FMI. Cela lui a permis d’éviter la potion amère imposée par le Fonds aux autres pays et d’éviter un désastre économique, tout comme la Chine qui n’avait pas (et n’a toujours pas) levé toutes les restrictions aux mouvements de capitaux. Enfin, la Corée du Sud maintient des barrières assurant que 95% des voitures vendues sont produites localement.
Les cas de la Malaisie et de la Corée du Sud sont intéressants car il s’agit de pays nettement moins riches que la France, ce qui montre qu’il est parfaitement possible, encore aujourd’hui, y compris pour des pays bien intégrés dans l’économie mondiale, de mener des politiques autonomes. Mais cela est rendu possible par l’existence de frontières car il est évident qu’en abandonnant tout frontière (commerciale, humaine ou financière), alors l’Etat perd une grande partie de sa capacité d’action.
L’apport de l’Europe
Mais malgré tout, l’Europe peut apporter quelque chose à la France. En effet, plusieurs centaines de millions d’habitants pèseront toujours un peu plus que soixante-cinq, à la condition bien sûr que le grand ensemble aille dans la même direction et repose sur une véritable légitimité. Aujourd’hui, s’il serait possible d’introduire une taxe Tobin en France en restreignant les mouvements de capitaux à nos frontières du fait du montant élevé de l’épargne des Français, la finance européenne s’en remettrait.
En revanche, si la France arrivait à monter une Zone Européenne Financière avec l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne, alors, c’est bien la face de la finance européenne et possiblement mondiale qui serait transformée. Bien sûr, cela ne se fera jamais avec la construction européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui, mais l’échelle européenne apporte une possibilité d’action supplémentaire. De même, si nous voulions créer un successeur au Concorde, l’hexagone serait peut-être un peu limité.
D’un point de vue commercial, la France peut, seule, introduire de nombreux éléments protectionnistes à travers la fiscalité (TVA sociale, taxe verte…). D’un point de vue monétaire, en reprenant notre autonomie, nous pourrions également recourir à la monétisation et mener une politique conforme à nos intérêts. Mais, là encore, la coordination européenne (dans une forme radicalement différente, j’y reviendrai demain) nous permettrait sans doute d’aller plus loin.
En effet, on peut imaginer qu’il ne serait possible qu’à l’échelle du continent de revenir à des parités fixes par rapport aux grandes monnaies internationales alors que la France seule aurait du mal à le faire pour le franc. L’Europe est aussi le bon échelon pour mettre fin au privilège du dollar. De même, la mise en place d’un protectionnisme régional prenant en compte les différences salariales, si elle n’est pas impossible à l’échelle nationale, serait sans doute plus facile à une échelle continentale.
Bref, si je crois qu’aujourd’hui, pour peu que la France rétablisse ses frontières, notre pays a encore une immense capacité d’action sur son destin, je pense que l’échelle européenne peut encore nous apporter une possibilité d’action supplémentaire et qu’en cela, nous avons besoin de l’Europe.
Je reviendrai demain sur l’architecture institutionnelle de cette nouvelle Europe.
Laurent Pinsolle
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Une association humaniste : « Terre de liens, la Foncière »
23/09/2010 10:17
Nous tenions à mettre à l’honneur une association dont le projet nous a particulièrement séduit, tant il s’écarte du modèle économique classique ultra – libérale, un modèle nuisible à l’agriculture française sur un très court terme. L’originalité de cette association réside dans le fait qu’elle a pris en charge un portage collectif de la propriété, rejetant toute spéculation et basant ses principes sur une épargne solidaire tournante. A l’aide d’une épargne citoyenne, l’association soustrait des terres aux marchés spéculatifs et les protège définitivement puisqu’elles ne seront plus à vendre. Elles seront ensuite utilisées successivement par des locataires responsables. Le but étant que l’usage prime sur la propriété et d’empêcher ainsi la pression financière et économique incompatible avec la pérennité des usages de ce bien commun que constitue la terre. Toutefois, la « Foncière Terre de liens» n’a pas pour vocation de supprimer les acteurs privés, ni de se substituer aux pouvoirs publics. Elle joue simplement un rôle, certes modeste, mais non négligeable dans la nécessaire évolution des rapports de l’homme avec la terre. La finalité étant d’amener l’ensemble des acteurs à modifier les règles de gestion du foncier pour préserver la terre agricole. A noter la participation de
la NEF , une banque éthique que beaucoup de banques cupides devraient prendre pour exemple, afin de réapprendre les fondamentaux d’un métier qu’ils ont dénaturé.
Le comité local DLR
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Les vivants et les morts, la saga commence bientôt
22/09/2010 21:29
La saga "les vivants et les morts" tirée du roman de Gérard Mordillat sera diffusée à partir de mercredi 6 octobre sur France 2 à 20h35. Nous rappelons à ceux qui l'auraient oublié, que de nombreuses scènes de cette série furent tournées sur Hénin - Beaumont. A voir donc, ne serait -ce que pour le plaisir d'y reconnaître les lieux qui nous entourent quotidiennement.
Le comité local
Commentaire de Manéthon (23/09/2010 09:11) :
J'ai pourtant la désagréable sensation qu'elle a commencé depuis
toujours à Hénin Beaumont. A la différence que nous cherchons encore les
vivants !
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Commentaire de pfm (23/09/2010 10:26) :
En tous cas à la vue du nombre d'entrepreneurs de pompes funèbres qui
s'installent sur Hénin, les morts ont un bel avenir sur notre ville !
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Commentaire de David Noël (24/09/2010 16:22) :
De très bons souvenirs que le tournage de cette saga à Hénin-Beaumont. Pour
l'occasion, j'étais affublé d'un brassard CFDT et j'ai
eu l'occasion de discuter avec François Morel, qui jouait le délégué
syndical CFDT de l'usine et qui est un homme tout à fait charmant.
Vivement qu'on puisse voir ça à l'écran !
http://www.lheninois.com
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Une autre Europe : pourquoi ?
22/09/2010 17:20
J’avais initialement prévu de traiter du comment réformer l’Europe, mais, au final, j’ai trouvé difficile de parler du moyen de changer l’Europe sans expliquer ma vision et donc in fine de mon analyse des carences de l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, mais aussi de son utilité. C’est pour cela que je vais traiter le sujet en plusieurs articles qui seront donc publiés sur quelques jours.
Une Europe anti-démocratique
Le premier problème posé par l’Europe est une tendance peu démocratique, récemment illustrée par le refus de prendre en compte le vote de la France et des Pays-Bas sur le TCE : à quoi servait-il de faire voter les peuples si c’était pour ignorer leur vote par la suite ? Pire, cette tendance se retrouve dans la construction institutionnelle de l’Union Européenne qui donne de très larges pouvoirs à des organisations technocratiques très indépendantes : la Commission et la BCE.
Globalement, transpire de cette construction européenne le sentiment que les élites savent bien ce qu’il faut faire et que le peuple est trop bête pour comprendre ces questions et qu’au final, il n’est pas mauvais d’isoler de plus en plus de décisions des bas instincts populaires. C’est ainsi qu’une même majorité domine le parlement européen depuis 1979, unissant sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens dans une organisation que l’on pourrait qualifier au mieux de post démocratique.
Une Europe fédéraliste
En outre, l’embryon d’état européen ne cesse de vouloir dépecer l’autorité et les pouvoirs des Etats-nations, les seuls encore à même de remettre en question la montée en puissance de cet échelon européen supranational, comme l’illustrent les velléités de mise sous tutelle des budgets. Parallèlement, l’Europe semble intéressée par l’émancipation des régions. Il faut dire que ce ne sont pas les régions qui pourraient demain remettre en cause les autorités européennes…
Plus globalement, si le débat entre construction confédérale ou fédérale n’a pas été clairement tranché, la construction de l’Europe incorpore de plus en plus d’éléments fédéralistes. Et cela limite de plus en plus la capacité d’action des Etats, qui apparaissent de plus en plus impuissants, renforçant alors la tentation fédéraliste… Il est parfaitement anormal qu’un débat clair n’ait pas été mené sur cette question pourtant fondamentale et que seuls les peuples sont aptes à trancher.
Une Europe néolibérale
Enfin, tout ce petit monde se rejoint la plupart du temps pour promouvoir un agenda volontiers néolibéral qui a abouti à une déréglementation générale (commerce, monnaie, services publics…) depuis vingt cinq ans. D’ailleurs, pour bien éviter que les peuples ne puissent pas remettre en cause les politiques ainsi décidées, les traités sont truffés d’un agenda politique à sens unique, évitant toute remise en question trop profonde, alors que ces traités devraient se limiter à des questions institutionnelles.
Même si les résultats économiques de l’Europe étaient excellents, la voie que nous prenons depuis vingt cinq ans n’est pas acceptable. Les Etats ne devraient pas se voir imposer de libéraliser certains services publics, au mépris du choix des peuples lors des élections nationales. Et le pire est que cet agenda a provoqué des résultats désastreux puisque l’Europe est en panne de croissance depuis dix ans, qu’un chômage de masse subsiste en partie du fait d’une désindustrialisation accélérée.
Le bilan de l’Europe de l’Acte Unique au traité de Lisbonne est catastrophique : anti-démocratique, fédéraliste, et dogmatiquement néolibérale. Mais est-ce à dire qu’il faut oublier toute idée d’Europe. Est-ce l’idée d’Europe qui est viciée ou seulement son exécution actuelle ?
Laurent Pinsolle
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